Une indépendance à conquérir durablement

Une indépendance a conquérir durablement

La déclaration de notre indépendance en 1960 a représenté un moment inouï d’espoir et d’espérance. Cette déclaration d’indépendances promettait l’espérance d’un avenir diffèrent, d’un engagement pour le progrès, le bien-être de toutes/tous, la vie dans la dignité, la liberté retrouvée. Nos pères ont célébré cette victoire que représentait l’indépendance ! Mais, mais…

Très vite ces espoirs se sont transformés en cauchemars : partie gâchée, une indépendance empêchée et bafouée par nos politiques. Qui se sont divisés, tués, massacrées pour le pouvoir, pour le contrôle, pour l’unilatérale gestion du bien publique en complicité avec les impérialistes. Ils ont dans la plupart échouée de faire advenir l’indépendance, la liberté véritable dont rêvaient nos pères, nos mères le 22 septembre 1960.

A la place des voix électorales, se sont élevées les voix des plus forts, des dictateurs, des opportunistes, des amateurs avec les mêmes discours calculateurs. Prétendant faire mieux que leurs victimes ou promettant de faire mieux que la dernière fois, ils finissent par commettre les mêmes stupidités.

Pareil à des tares sur l’aire de leur nation, ils s’érigent eux-mêmes en gouvernants méprisant leurs sujets, ne se mêlant jamais à eux, hormis pour vider leurs bourses ou pour les exploiter à leur profit selon les termes de Thomas More, ne sachant gouverner qu’en enlevant aux citoyens la subsistance et les commodités de la vie.

Le bien du peuple est partagé entre les impérialistes et une petite poignée de dirigeant. Le peuple est privé de tout, dépouillé de sa dignité, vivant dans la peur de l’aujourd’hui et du lendemain.

L’impérialiste, lui n’a jamais tourné le dos aux immenses ressources naturelles indispensables à sa propre croissance.

L’omniprésent impérialiste est toujours présent : voleur, décideur, insolent, destructeur de la culture, dévastateurs de la nature et de nos traditions.

Des opportunistes et des amateurs se succèdent au trône. Les fils et les filles siègent auprès du père dans sur le Trône, les fils/filles remplacent les pères au trône : corruption, sectarisme, discrimination, favoritisme.

De 30 élèves dans la salle de classe, nous sommes aujourd’hui 130, 150 élèves dans la même salle de classe, pour un/e enseignant/e. Nous sommes très nombreux à aller en classe, mais très peu peuvent apprendre quelque chose.

Quand on parle d’éducation : ils veulent des chiffres, des statistiques, la quantité au profit de la qualité.

Plus l’Etat s’affaiblie, va en s’effondrant, chute libre : les institutions s’affaiblissent, et pendant ce temps les terroristes, djihadistes, les bandits et trafiquants du tout du rien deviennent les jours plus forts et plus imposants, tuant, massacrants laissant derrière eux la peur, des populations terrifiées.

Difficile, difficile situation, mais demain,

Le futur il est à nous, à toi, il est à nous.

C’est le temps de la marche, la marche pour nous libérer de nous-mêmes,

Nous libérer de la peur qui nous paralyse et bloque l’action.

Le futur qui est Maintenant, il nous faut agir.

Agir pour construire et reconstruire, bâtir la nation malienne.

Nous pouvons, nous devons, car c’est possible, car c’est le peuple qui donne le ton, le rythme du chant du pouvoir, le peuple est la source d’où découle le pouvoir et où il s’oriente.

Le peuple est l’essence et la finalité du pouvoir. Alors pour nous-mêmes, pour nos filles/fils, pour les leurs enfants nous marcherons pour changer l’histoire, pour bâtir les fondements d’une nouvelle histoire, une histoire fait de dignité, de liberté, de bien-être individuel et collectif, un bien-être, une liberté durablement conquise, sauvegarder et protégé d’une génération nouvelle a une autre.

Joseph 

Depuis 61 célébrée, mais jamais acquise en réalité : Indépendance

Depuis 61 célébrée, mais jamais acquise en réalité : Indépendance

61 ans déjà ! Très longues années de lutte pour beaucoup : longue marche, laborieuse chemin, du « Surplace » aussi pour d’autres ! Beaucoup de tentatives, beaucoup d’échecs, souvent de petites lueurs d’espoirs, depuis 61 célébrée, mais jamais acquise en réalité : Indépendance, liberté, l’autonomie, l’autodéfinition. Comme un enfant qui, fier de sa majorité quitte le toit familial, et s’envole, s’envole de ses propres ailes, conscient ou non de la responsabilité qu’implique cet envole, elle/il s’envole. Parce que courageuse, courageux et déterminée/e décidée/e de ne plus dépendre, de ne plus appartenir a, de ne plus s’assujettir. Aujourd’hui encore il ne nous faut cette fougue, l’impétuosité, la folie aveugle et courageuse comme tous les grands hommes et grandes dames de nos pays durant les années 1960 :

 « Camarades, vous pouvez faire confiance au Bureau politique, au Comité directeur. Nous voulons ce que vous voulez. Il n’y a pas de temps à perdre. Toutes les Maliennes et tous les Maliens doivent se considérer comme mobilisés pour la construction de la République du Mali, patrie de tous ceux qui sont fermement attachés à la réalisation de l’Indépendance et de l’Unité africaine, toutes les Maliennes et tous les Maliens doivent accepter tous les sacrifices pour que notre pays puisse sortir grandi, rayonnant, de l’épreuve qu’il traverse pour que les Africains libres, réellement libres, puissent, sans possibilité d’ingérence, s’unir pour que s’affirme une grande nation africaine qui marquera de son sceau la politique internationale, pour que la paix, espoir des peuples en voie de développement, s’établisse entre tous les pays » ( Modibo Kéïta Président de la République, 22 septembre 1960. https://malijet.com/ ).

Marcher sur leur trace aujourd’hui, n’est point s’ériger en « homme fort », tailler des lois sur mesure, encore moins s’accorder des amnisties. C’est oser s’engager durablement pour la patrie. S’engager pour la patrie aujourd’hui un acte de courage. Le courage qui déclenche une lutte tenace et indéfectible contre la corruption, le courage qui fait de l’éducation, la formation et l’enseignement du peuple son cheval de bataille.

Joseph

Des hommes forts pas nécessaires ! mais une loi forte, un Etat de droit, des grandes femmes de grands hommes oui !

Des hommes forts pas nécessaires ! mais une loi forte, l’Etat de droit, de grandes femmes de grands hommes oui !

Une seule chose reste encore sûre, il n’y a pas d’ « hommes forts » encore…

L’homme fort de…lorsqu’il y a un Coup d’Etat ou un Coup de force, qu’il soit militaire ou constitutionnel, ou dans le cas de la Monarchie dite démocratique au Tchad, il n’y a pas d’homme fort au départ. Il y a juste un coup d’Etat, des individus, de grands discours, de gros mots (Souvent les memes !), de grandes promesses (souvent les même !) beaucoup d’agitation : Comité de ci, Comité de ça ! Finir avec les nombreux maux qui minent les sociétés, désormais a sonné l’heure de la justice, le développement, le redressement, va finir la corruption…Longue listeDe Bamako à Conakry, d’Abidjan à Bissau, lorsqu’est réalisé le coup d’Etat ou le Coup de force il n’y a pas d’hommes fort, ils ne sont pas des hommes forts ! Ils sont pour certains une indignation, des agités, une source de peur et de crainte pour beaucoup, pour une multitude source d’espoir et d’espérance, l’espoir d’un nouveau départ. Mais aussi beaucoup d’interrogations : serait-ce maintenant le bon ? L’heure du nouveau départ tant souhaité est-il enfin arrivée ? Seront-ils enfin différents ?

Mais ils peuvent le devenir. Ils/elles le sont en devenir. Les hommes et les femmes qui, de loin ou de prêts réalisent ou collaborent aux Coups d’Etat peuvent devenir de femmes fortes, des hommes forts. Mais à la seule et grave condition de savoir s’effacer tôt, a temps, disparaitre. Mais pas sans avoir semer la graine, l’indispensable semence, l’irremplaçable semence, celle qui doit naitre d’eux et qui doit devenir la plus grande, la plus forte, plus forte que ses fondateurs et ses fondatrices : la LOI, l’Etat de DROIT.

Apres le coup d’Etat ce qui doit être pensée, repensée, semée, construite, protégée est la loi, l’Etat de droit.

Une loi au-dessus de Toutes/Tous et égale pour toutes et pour tous. Cette loi devant laquelle nous sommes tous égaux. Une loi non taillée sur mesure et qui ne soit à la merci de personne. Une loi que personne n’ose toucher que pour la rendre encore et encore plus forte, plus enracinée.

La loi que chaque génération, avec orgueil, reçoit, porte, protège. Une loi que personne n’ose écorcher par qu’elle nous rend tous/toutes libres, rend le vivre ensemble possible, au-delàs de nos multiples différences.

Seule cette loi doit être la plus forte, devenir forte, plus forte que ces fondateurs et fondatrices, être au-dessus de tous et de toutes : pour réduire les inégalités sociales, empêcher les discriminations ethniques, la discrimination entre hommes et femmes, contre le machisme.

Lorsque est fait un coup d’Etat, je ne vois pas d’homme fort, je ne crois pas nécessaires d’hommes forts : Il faut d’hommes et femmes courageux/courageuses pour fonder la LOI, l’Etat de droit. Une loi forte, une loi au-dessus de tous/Toutes. C’est seulement alors que l’histoire et des générations diront : ils sont des héros, elles sont des héroïnes, des patriotes, des hommes et des femmes mettant fin à la dictature par la force ont fondé les bases d’une société juste.

Et alors a la place des hommes dits forts, s’élèvera des lois fortes, des institutions solidement bâties pour l’épanouissement de l’humain. Ce chemin est celui de la courageuse citoyenne, du courageux citoyen et non d’homme dit fort!

Des hommes forts pas nécessaires ! mais une loi forte, un Etat de droit, des grandes femmes de grands hommes oui !

Joseph